Arrivés à Tarapoto vers 22 h notre objectif, après une nuit de repos, est de repartir en collectivo pour Yurimaguas, ville départ pour Iquitos ville au milieu de la forêt amazonienne accessible seulement en avion et en bateau. Nous prendrons un bateau rapide qui nous mènera en 5 H à Lagunas porte d’entrée de la réserve Pacaya-Samiria . Tarapoto est une ville bruyante où le moyen de locomotion préféré est la moto taxi.
Lagunas est une ville de la forêt avec ses rues en terre ou l’on joue le soir au volley sur des terrains improvisés. Les maisons sont rudimentaires faites de planches de bois avec souvent un sol en terre battue.


A l’arrivée, Reiner notre guide nous attend et nous amène chez lui pour préparer l’expédition. Il nous invite à monter nos hamac (avec moustiquaire) chez lui, ce que nous faisons avec plaisir.

Le lendemain matin, après 40 minutes de moto taxi, nous sommes prêt à partir vivre une aventure extraordinaire.

Jour 1 – départ pour l’aventure
Une fois la cargaison chargée nous embarquons tous les 5 Reiner, notre guide, Tatchy, son épouse, marion et moi. Milka étant la cinquième.


Nous entrons dans la réserve. Au bout de 2 heures nous avions déjà croisé une famille de singe (fraile genre ouistiti), 2 anacondas, nombre d’oiseaux et pêché 1 piranhas et 2 bocons.


Nous arrivons sur une plage jonchée par les restes d’une cabane détruite par un tremblement de terre en mai dernier.


La cuisine est posée à même la plage. Tatchy nous prépare l’almuerzo (déjeuner) : poissons du jour cuisiné en estouffade avec tomates oignons et riz.


Après le déjeuner nous continuons sur la rivière jusqu’à notre campement du jour : Poza gloria – grand luxe : quartier avec lit, moustiquaires, douche, WC, etc
Au menu, ce sera poisson frit


Jour 2 – nous nous enfonçons un peu plus dans la forêt
La végétation est luxuriante ; Tantôt hostile, tantôt paradisiaque avec tous cas palmiers et cocotiers

Nous découvrons de nombreux hérons, et des tortues en pagaille.
Nous arrivons au campement suivant : Pantéon camping, surveillé par Roberto. Déjeuner de poisson avant de reprendre le cours de la rivière.

Après avoir croisé quelques loutres curieuses, nous arrivons sur un étang traversé par la rivière ; les dauphins qui en ont fait leur lieu de vie nous saluent gentiment.

Il faut penser au dîner. Marion et moi nous mettons à pêcher le piranha. 10 en 30 minutes ; suffisant pour la cena et le desayuno ( dîner et petit déjeuner)

Après cette pêche miraculeuse, nous arrivons à notre campement du soir : Camotal. Le campement d’origine ayant été détruit, un campement d’urgence rudimentaire le remplace. Pas de cuisine, le feu se fait par terre. La douche se fera dans la rivière. Nous aidons à la préparation des poissons et montons notre hamac.
La rivière est le lieu où l’on vide les poissons, se lave, fait la vaisselle et la lessive. Parfois tout ça en même temps !


Jour 3 – balade au sein de la selva
Lever de soleil magnifique sur la selva, nous sommes confiants pour entrer, bottes aux pieds dans jungle après un petit déjeuner fait d’une soupe de piranhas.

Au bout de 20 minutes, nous devons mettre les capes et nous abriter pour laisser passer le déluge. Reiner est un enfant de la forêt. Il est né dans un tout petit village sur cette même rivière à 10 jours de canoë de l’entrée du parc. Il nous raconte la selva, ses arbres, leur pouvoir médicinal et leur croyances.
Le Racaé par exemple est un arbre dont certaines racines rouges appelées Wasahi fpartent du tronc vers le sol 30 cm au dessus du sol. Ces racines sont récoltées, cuisinées et utilisées pour leur propriété antiseptique. On la donne notamment (en bain et à boire) aux bébés qui contractent une infection dès qu’ils sont en âge d’évoluer par terre.

Le Renaco est un arbre multi-troncs finalement assez fragile. S’il perd un de ses troncs il s’affaisse voire meurt.

C’est l’arbre le plus grand de la selva, à ne pas confondre avec le Lopuna Colorado de couleur jaune qui est un arbre maléfique.


Le Renaquillo est une liane qui part du sol et qui pousse le long du tronc d’un autre arbre. Avec le temps il grossit englobe le tronc qui finit par mourir.
L’Ayahuma est un arbre dont les fruits marrons (type noix de coco) sont utilisés pour éloigner la « mala suerte » (la mauvaise chance)
Nous avons aussi rencontré tarentule, araignée géante, singes et tout un tas d’insectes qui ne demandent qu’à vous piquer.

La promenade éducative terminée nous sommes repartis pour Pantéon. Après avoir posé nos hamac et dîner, nous sommes allés saluer Roberto en canoë.

C’est fou comme la nuit, équipé d’une lampe torche on débusque crocodiles et caïmans, trahis par leurs yeux globuleux qui renvoient la lumière agissant comme de petites lampes rouges. C’est surtout fou comment ils sont nombreux !
Reiner nous attrape un petit caïman comme si c’était un lapin!


Heureux de notre journée riche de toutes ces nouvelles expériences nous nous couchons en écoutant de nouveau les bruits de la jungle.
Jour 4 – pêche et canoë
De bon matin, pendant que Tatchy nous prépare le petit déjeuner je vais dire bonjour à Roberto. La toilette peut se faire dans la rivière sans toutefois y nager. Roberto pourrait devenir agressif si on évolue sur son territoire.

Après le petit déjeuner on rechausse les bottes pour nous aller pêcher dans un lagon à 30 minutes de marche.



Après le déjeuner nous sommes repartis vers le camp 1 : Poza Gloria. Nous croisons à nouveau de nombreux Papagayos.
Je commence par ma lessive puis petit bain dans la rivière. On m’a demandé pourquoi l’eau était marron et pas bleu turquoise comme en Guadeloupe ; je pense en fait que si elle était claire, on ne s’y baignerait pas tellement il y a d’animaux. Entre les piranhas dont nous avons pêché quelques spécimens à cet endroit, les tortues les caïmans et tous les poissons carnivores qui pullulent, mieux vaut ne pas voir!
Jour 5 – retour à la civilisation !
Déjà le dernier jour ! Marion médite sur le ponton pendant que nous finissons le chargement puis nous remontons la rivière.


Sur le retour nous rencontrons des tous petits singes noirs : les Pitchicos, plus petits que les ouistitis

C’est tout de même dans la bonne humeur que nous effectuons les 6 h de « pagayage » à contre courant pour revenir à notre point de départ. Tatchy avait préparé des spaghettis tomates oignons que nous avons mangé sur une petite plage en bordure de la rivière.

Nous avons terminé la soirée avec nos guides dans une des nombreuses « discothèques » de Lagunas autour d’une bouteille de rhum péruvien.
Le lendemain retour à Yurimaguas en bateau rapide puis à Tarapoto en bus des souvenirs inoubliables plein la tête.













































































































































































sans prendre un verre à la terrasse de la Bohème avec vue sur les toits de la ville.


















pas ils ont décidé de me garder au chaud suspectant une pneumonie ou une grippe. C’est gavé d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires que nous quittons Sucré en fanfare pour une ville en zone subtropicale Samaipata













