8 août – Séjour dans un monde différent : la réserve Pacaya-Samiria

Arrivés à Tarapoto vers 22 h notre objectif, après une nuit de repos, est de repartir en collectivo pour Yurimaguas, ville départ pour Iquitos ville au milieu de la forêt amazonienne accessible seulement en avion et en bateau. Nous prendrons un bateau rapide qui nous mènera en 5 H à Lagunas porte d’entrée de la réserve Pacaya-Samiria . Tarapoto est une ville bruyante où le moyen de locomotion préféré est la moto taxi.

Lagunas est une ville de la forêt avec ses rues en terre ou l’on joue le soir au volley sur des terrains improvisés. Les maisons sont rudimentaires faites de planches de bois avec souvent un sol en terre battue.

A l’arrivée, Reiner notre guide nous attend et nous amène chez lui pour préparer l’expédition. Il nous invite à monter nos hamac (avec moustiquaire) chez lui, ce que nous faisons avec plaisir.

Le lendemain matin, après 40 minutes de moto taxi, nous sommes prêt à partir vivre une aventure extraordinaire.

Jour 1 – départ pour l’aventure

Une fois la cargaison chargée nous embarquons tous les 5 Reiner, notre guide, Tatchy, son épouse, marion et moi. Milka étant la cinquième.

Nous entrons dans la réserve. Au bout de 2 heures nous avions déjà croisé une famille de singe (fraile genre ouistiti), 2 anacondas, nombre d’oiseaux et pêché 1 piranhas et 2 bocons.

Nous arrivons sur une plage jonchée par les restes d’une cabane détruite par un tremblement de terre en mai dernier.

Pour notre almuerzo

La cuisine est posée à même la plage. Tatchy nous prépare l’almuerzo (déjeuner) : poissons du jour cuisiné en estouffade avec tomates oignons et riz.

Participation active

Après le déjeuner nous continuons sur la rivière jusqu’à notre campement du jour : Poza gloria – grand luxe : quartier avec lit, moustiquaires, douche, WC, etc

Au menu, ce sera poisson frit

Jour 2 – nous nous enfonçons un peu plus dans la forêt

La végétation est luxuriante ; Tantôt hostile, tantôt paradisiaque avec tous cas palmiers et cocotiers

Nous découvrons de nombreux hérons, et des tortues en pagaille.

Nous arrivons au campement suivant : Pantéon camping, surveillé par Roberto. Déjeuner de poisson avant de reprendre le cours de la rivière.

Pantéon camping

Après avoir croisé quelques loutres curieuses, nous arrivons sur un étang traversé par la rivière ; les dauphins qui en ont fait leur lieu de vie nous saluent gentiment.

Ça vaut bien une petite sieste !

Il faut penser au dîner. Marion et moi nous mettons à pêcher le piranha. 10 en 30 minutes ; suffisant pour la cena et le desayuno ( dîner et petit déjeuner)

Après cette pêche miraculeuse, nous arrivons à notre campement du soir : Camotal. Le campement d’origine ayant été détruit, un campement d’urgence rudimentaire le remplace. Pas de cuisine, le feu se fait par terre. La douche se fera dans la rivière. Nous aidons à la préparation des poissons et montons notre hamac.

Préparation des Piranhas

La rivière est le lieu où l’on vide les poissons, se lave, fait la vaisselle et la lessive. Parfois tout ça en même temps !

I love piranhas !
Camotal

Jour 3 – balade au sein de la selva

Lever de soleil magnifique sur la selva, nous sommes confiants pour entrer, bottes aux pieds dans jungle après un petit déjeuner fait d’une soupe de piranhas.

Au bout de 20 minutes, nous devons mettre les capes et nous abriter pour laisser passer le déluge. Reiner est un enfant de la forêt. Il est né dans un tout petit village sur cette même rivière à 10 jours de canoë de l’entrée du parc. Il nous raconte la selva, ses arbres, leur pouvoir médicinal et leur croyances.

Le Racaé par exemple est un arbre dont certaines racines rouges appelées Wasahi fpartent du tronc vers le sol 30 cm au dessus du sol. Ces racines sont récoltées, cuisinées et utilisées pour leur propriété antiseptique. On la donne notamment (en bain et à boire) aux bébés qui contractent une infection dès qu’ils sont en âge d’évoluer par terre.

Renaco

Le Renaco est un arbre multi-troncs finalement assez fragile. S’il perd un de ses troncs il s’affaisse voire meurt.

Lopuna

C’est l’arbre le plus grand de la selva, à ne pas confondre avec le Lopuna Colorado de couleur jaune qui est un arbre maléfique.

Jane
Exemple d’art naturel !

Le Renaquillo est une liane qui part du sol et qui pousse le long du tronc d’un autre arbre. Avec le temps il grossit englobe le tronc qui finit par mourir.

L’Ayahuma est un arbre dont les fruits marrons (type noix de coco) sont utilisés pour éloigner la « mala suerte » (la mauvaise chance)

Nous avons aussi rencontré tarentule, araignée géante, singes et tout un tas d’insectes qui ne demandent qu’à vous piquer.

La promenade éducative terminée nous sommes repartis pour Pantéon. Après avoir posé nos hamac et dîner, nous sommes allés saluer Roberto en canoë.

Roberto

C’est fou comme la nuit, équipé d’une lampe torche on débusque crocodiles et caïmans, trahis par leurs yeux globuleux qui renvoient la lumière agissant comme de petites lampes rouges. C’est surtout fou comment ils sont nombreux !

Reiner nous attrape un petit caïman comme si c’était un lapin!

Heureux de notre journée riche de toutes ces nouvelles expériences nous nous couchons en écoutant de nouveau les bruits de la jungle.

Jour 4 – pêche et canoë

De bon matin, pendant que Tatchy nous prépare le petit déjeuner je vais dire bonjour à Roberto. La toilette peut se faire dans la rivière sans toutefois y nager. Roberto pourrait devenir agressif si on évolue sur son territoire.

Roberto

Après le petit déjeuner on rechausse les bottes pour nous aller pêcher dans un lagon à 30 minutes de marche.

Reiner expose notre pêche du jour
Chercher les Papagayos

Après le déjeuner nous sommes repartis vers le camp 1 : Poza Gloria. Nous croisons à nouveau de nombreux Papagayos.

Les vautours nous attendent à Poza Gloria

Je commence par ma lessive puis petit bain dans la rivière. On m’a demandé pourquoi l’eau était marron et pas bleu turquoise comme en Guadeloupe ; je pense en fait que si elle était claire, on ne s’y baignerait pas tellement il y a d’animaux. Entre les piranhas dont nous avons pêché quelques spécimens à cet endroit, les tortues les caïmans et tous les poissons carnivores qui pullulent, mieux vaut ne pas voir!

Jour 5 – retour à la civilisation !

Déjà le dernier jour ! Marion médite sur le ponton pendant que nous finissons le chargement puis nous remontons la rivière.

Poza Gloria

Sur le retour nous rencontrons des tous petits singes noirs : les Pitchicos, plus petits que les ouistitis

C’est tout de même dans la bonne humeur que nous effectuons les 6 h de « pagayage » à contre courant pour revenir à notre point de départ. Tatchy avait préparé des spaghettis tomates oignons que nous avons mangé sur une petite plage en bordure de la rivière.

Nous avons terminé la soirée avec nos guides dans une des nombreuses « discothèques » de Lagunas autour d’une bouteille de rhum péruvien.

Le lendemain retour à Yurimaguas en bateau rapide puis à Tarapoto en bus des souvenirs inoubliables plein la tête.

5 août – La nature fait aussi des merveilles

Après une journée de repos Nous remettons nos corps à l’épreuve. N’ayant pas la possibilité de passer suffisamment de temps sur la région de Chachapoyas nous avions décider de rester un peu plus à Cuzco et d’arriver un peu plus tôt à Tarapoto. Nous en profitons pour tester notre aptitude à évoluer en altitude en nous attaquant au winikunka, la montagne aux 7 couleurs.

Départ vers 4h30 en collectivo. Après 3 ou 4 heures de route et une pause petit déjeuner , on nous dépose à 4600 m. Nous ne sommes pas seuls ; le cerro Colorado est le deuxième lieu touristique après le Machu Picchu.

Il est 9h lorsque nous commençons notre ascension, feuilles de coca en bouche.

Nous démarrons tranquillement à petit pas en prenant soin de bien respirer. Le chemin n’est pas très difficile et pour le moment nous ne sommes pas sujets au mal de l’altitude.

Nous faisons une petite halte à 4810 m avec une pensée pour le mont blanc ! La pente devient plus raide mais ce n’est pas plus difficile que bien des randonnées que nous avons faites. C’est la diminution de l’oxygène et le froid sur la route dernière partie qui fait la difficulté.

2h30 plus tard nous sommes au sommet 5036m Notre record ! Il fait froid, mais le spectacle en vaut la chandelle comme on dit!

Dernière excursion dans la région de Cuzco, nous prenons le départ le lendemain pour Tarapoto au nord du Pérou en bordure de forêt tropicale.

54h de bus avec un changement à Lima (10 minutes pour récupérer les sacs et s’enregistrer pour le second)

Cuzco, certes très touristique et pour cause, est néanmoins une ville agréable. Nous y aurons passé une semaine chez Naty et Valerio où nous avons été très bien reçu. Dédicace particulière pour eux deux et un très grand merci.

Si vous passez par Cuzco, nous vous conseillons le Naty Guest Hostel !

1 août – en route pour le Machu Picchu

Le Machu Picchu : lieu le plus visité du Pérou est l’attraction touristique au départ de Cuzco. C’est aussi le site le plus cher pas tant par le prix d’entrée mais surtout par le prix du billet de train menant à Aguas Calientes (ou Machu Picchu Pueblo ainsi renommé) qui est de 150 € aller retour.

Nous avons donc opté pour une solution alternative : prendre le bus de Cuzco à Hidroelectrica (7h) puis marcher 3 h le long de la ligne de chemin de fer jusqu’à Aguas Calientes, petite ville au pied du Machu Picchu. Balade plaisante au milieu des bananiers, avocatiers, enfin d’une végétation luxuriante.

Aguas Calientes, ville dédiée au tourisme est assez agréable. Après une soirée sympa avec nos amis rencontrés à Cuzco et Rémy un grenoblois rencontré à l’, le lever est programmé pour 4:45 en vue de partir à 5:30. Nous avions 2 options possibles : monter en bus (12€) ou bien monter à pieds. Nous avons choisi la solution économique, écologique et sportive bien sûr : partis finalement à 6:00 20 minutes de marche facile jusqu’au pied de la montagne et nous attaquons la montée marche après marche. 1:15 plus tard nous sommes à l’entrée du site.

Des l’entrée passée on découvre le site majestueux. La vieille montagne (Machu Picchu en quechua) nous dévoile ses atouts.

Avant de rentrer dans la partie urbaine nous Décidons de continuer à monter jusqu’à l’Intipunku, la porte du soleil point d’arriver du chemin de l’Inca et d’où la vue sur le site est superbe.

Récompensés de nos efforts
Nous attaquons la descente pour visiter le site

A peine arrivés sur le site, Marion fait copain copine avec un lama !

Le temple du condor fait de pierres taillées et de pierres naturelles

Les constructions sont impressionnantes faites de pierres taillées qui s’emboîtent à la perfection. Elles ont en outre l’avantage d’être antisismiques, raison pour laquelle elles sont toujours debout dans cette région où les tremblements de terre sont fréquents.

Après 6 heures passées sur le site nous attaquons la descente moins fatigante sauf pour les genoux.

Le lendemain chemin inverse 3:00 de marche jusqu’à Hidroelectrica où nous trouvons des collectivos pour rentrer à Cuzco fatigués mais contents de notre périple.

Dimanche journée de repos. Nos hôtes Valerio et Naty nous invitent à 25 kms de Cuzco manger La spécialité : le Cuy (prononcer « couille »)

29 juillet – Cuzco au centre de la vallée sacrée

Cuzco, ville située au centre de la vallée sacrée des Incas est certainement la ville la plus touristique du Pérou étant le point de départ de nombreuses excursions pour visiter les nombreux vestiges Incas dont le majestueux Machu Picchu.Du nom Quechua Qusqu signifiant « nombril » en raison de son rôle pivot qu’elle occupait au sein de l’empire Inca.

Pour ceux qui souhaitent plus d’info cliquez ici

Cuzco sera notre camp de base pour visiter la région à commencer par la vallée sacrée et les sites Incas qui s’y trouvent.

30 juillet – Pisac (Perdrix en quechua)

Conseillés par Naty et Valerio, nos hôtes, nous premons un collectivo pour nous rendre à Pisac avec 2 nouveaux amis Mahéri et Manon. Le village, perché à 3000 m est agréable. On nous explique que le chemin est facile et qu’il ne faut pqs trop de temps pour monter au temple du soleil. NE JAMAIS ECOUTER LES LOCAUX QUAND ILS PARLENT DE DUREE DE TRAJET. Nous avons fait une randonnée superbe et ne regrettons pas d´être montés à pieds même si la boucle nous a pris 4h30.

Au bout de 2 h 30 de montée, nous arrivons au temple du soleil. Difficile, de nombreuses marches inégales avec des passages très pentus.

Continuons à monter jusqu’au mirador avant de redescendre tranquillement en contournant la montagne.

31 juillet – Moray et les salineras

Le lendemain, c’est aussi en collectivo que nous nous rendons à Moray pour y admirer l’ingénieux système de terrasses Incas en amphithéâtre. Il s’agirait d’un centre de recherche agronomique. Leur forme permettrait de créer une série de microclimats. Nous y sommes la veille du 1er août, mois de la Pachamama (terre mère), en pleine répétition de cérémonie.

De Moray, le taxi nous emmène aux salineras. Si si, des « marais salants » en pleine montagne. 3900 bassins de sel taillés sur le flanc d’une quebrada alimentés par un rio salé.

Nous redescendons à pieds de l’autre coté de la vallée et rejoignons Chinchero en collectivo.

Chinchero est un village Inca typique, calme et de caractère. Enfin calme pour le moment, l’aéroport prévu pour amener les touristes au Machu Picchu devant se trouver sur cette commune. Sur la grand place, de nombreuses femmes étalent leur produits péruviens. Leur sourire et leurs costumes méritaient bien quelques clichés.

C’est aussi au départ de Cuzco que nous avons visité le Machu Picchu et la montagne aux sept couleurs. Ca fera l’objet d’un prochain article spécifique à ses 2 sites les plus visités du Pérou.

25 juillet – Départ pour le Pérou

Ca y est, c’est notre dernier jour en Bolivie. Dans quelques heures nous serons au Pérou et demain matin à Arequipa, deuxième ville du Pérou.

Arequipa, le contre pouvoir de Lima

Située entre deux volcans, dont le Misti aux faux airs de mont Fuji Arequipa, c’est un peu comme Lyon en France. Une ville importante pour le pays, avec un poids économique important et surtout une ville culturelle mais aussi gastronomique. La cuisine péruvienne est réputée pour sa diversité. Variée et savoureuse, c’est l’une des plus riche d’amérique du sud.

Nous arrivons au petit matin à Arequipa, le taxi nous dépose plaza de arma. Nous nous croyons en Espagne ! Place sompteuse entourée d’arcades ou un coté entier est bordé par la cathédrale. La facade de la cathédrale nous laisse à penser que celle-ci est immense. Il s’agit en fait d’un des côtés et de la longueur de la cathédrale ; subtile stratagème pour qu’elle parraisse ainsi la plus grande du Pérou.

Je vous parlais de cuisine ; nous avons testé les Rocotto Rolleno (piments farcis avec crème cuits au four à bois accompagnés de gratin de papas) dans une picanderia, spécialité d’Arequipa, l’adobo (viande de cochon bouilli servi en sauce) au petit déjeuner (ici avec Bryan, un chilien) et les soupes qui à elle seules sont des plats mais toujours suivies d’un « secundo plato ». Je vous invite à regarder sur youtube « les nouveaux explorateurs – Fred Chesneau au Pérou » pour en savoir plus sur les spécialités culinaires.

Comme dans toutes les villes d’amérique latine, le marché est un lieu de vie impressionnant. Celui-ci n’y coupe pas avec ses vendeuses de jus de fruits frais, ses étals de papas de toutes sortes, etc.

Nous avons visité la ville avec un « free tour » guidé par un étudiant. Une visite de 3 heures que je conseille à tous ceux qui souhaitent visiter le Pérou.

Nous avons eu la chance de pouvoir voir une exposition Van Gogh au centre culturel à proximité du café Lautrec ou la coutume est de laisser un mot ou un dessin dans le livre qui sert de carte.

28 juillet – Le Sillar, secret de la blancheur d’Arequipa

Arequipa est surnommée la ville blanche en raison de la pierre blanche qui sert à la construction de ses maison. Celle-ci vient d’une carrière toute proche et n’est autre que le Sillar. Le Sillar est une rhyolite, roche volcanique acide, riche en silice de teinte clair par opposition au basalte que nous connaissons plus (merci Gilles pour le complément d’information)

Nous quittons Arequipa et nos amis Miguel que je retrouverai à Lima avant de rentrer en France, Bryan le chilien pour Cuzco.

22 juillet – Copacabana au bord du lac Titicaca

Nous quittons La Paz dans la matinée pour profiter du paysage jusqu’à Copacabana.

Copacabana est une ville située sur une presqu’île au milieu du lac Titicaca à 2 pas du Pérou. Ce sera notre dernière étape en Bolivie.

Pour y arriver Nous devons prendre une vedette et notre Bus un bac.

Copacabana est une ville touristique qui vit au rythme du lac. De nombreux Boliviens viennent y baptiser leur voiture devant la cathédrale. C’est un peu l’attraction du centre de la ville.

Afin de dominer la ville et le lac nous sommes montés au « Calvario » le mont sur lequel un chemin de croix a été tracé. Que des marches depuis le bas jusqu’à la dernière station au sommet. La vue sur le lac, l’isla del sol et la ville est appréciable

Nous avons effectué la descente par l’autre côté afin de rejoindre un chemin plus bas. Sport et très sympa.

Un peu d’écologie oblige, nous avons nettoyé le chemin de ses bouteilles plastiques ! Comme le dit la gravure sur bois, peut-être aurons-nous gagné le ciel !

Le lendemain visite de la cathédrale avant d’entamer une balade qui passe par la boca del sapo et qui nous emmène jusqu’à Chani village minuscule sur le bord du Titicaca à 8 kms de là. On peut y voir les parc à truites et les îles flotantes. Ce jour là il y avait tellement de vent qu’on se croyait vraiment au bord de la mer.

Après toutes chacune de ces balades, il faut bien se retaper. Quoi de mieux que la spécialité du lac : la trucha a la plancha

Avant de quitter Copacabana, clin d’oeil à ses artisans : la couturière qui a racommodé mon sac avec son matériel high-tech et une artisane voyageuse !

20 juillet – La Paz capitale la plus haute du monde

Partis de Samaipata en fin de journée le 19, nous prenons le bus pour Cochabamba où nous arrivons en pleine préparation du marché vers 2/3 heures du mat.

Après quelques péripéties d’usage nous prenons notre premier bus « cama » c’est à dire grand confort pour dormir, direction La Paz.

La Paz, capitale administrative du pays est une ville surprenante et très étendue. Ville étagée de 3200 à 4000m, c’est la capitale la plus haute du monde.

C’est la troisième ville du pays en taille après Santa Cruz et El Alto qui n’est autre que la banlieue de La Paz.

Petit tour sur Wikipedia pour ceux qui souhaitent en savoir plus.

Quelques photos du bus:

EDB a du boulot !

Depuis 2014, la ville s’est dotée de 8 lignes de téléphérique, parfait pour visiter la ville vue d’en haut et en ménageant ses efforts. La Paz vue de téléphérique :

Deux clichés typiques : la chula ou mamita bolivienne et le thé de coca.

Le cimetière de la ville. On dirait des HLM pour cercueil !

A el Alto, le dimanche il y a le marché feria, un des plus grand d’Amérique latine.

Petit tour de la ville en téléphérique pour terminer la journée.

Notre passage à La Paz sera court. Nous nous sommes contentés de sillonner la ville pendant 2 jours à pieds et en téléphérique afin de s’imprégner de ce chaos urbain des plus bariolés en passant par des endroits plus touristiques comme le marché aux sorcières, un restaurant péruvien, des quartiers plus chics et sentir vie de tous les jours ici dans la rue.

15 juillet – Samaipata petite ville cosmopolite

Remis de nos émotions de Sucré nous nous installons dans un charmant petit hôtel de Samaipata, ville au nom quechua qui signifie  » repos dans les hauteurs  »

Samaipata est une ville perchée à 1700 m où vivent 36 nationalités dont pas mal de français. En bordure du parc Amboró, le climat est subtropical et la végétation luxuriante.

Petite anecdote : le 6 juillet 1967 Che Guevara se rendit maître de Samaipata où il se réapprovisionna avant de regagner la campagne.

Autour de la ville il y a de nombreuses balades à faire comme las Cuevas un endroit magique avec quelques cascades et autant de lieux de baignade. Nous y sommes allés avec une famille française super sympa rencontrée à l’hôtel.

Nous sommes montés « al fuerte », un des sites les plus étranges de Bolivie. Ce fut un centre sacré de la civilisation Inca. C’est un immense bloc de grès de 250 m de long, 60 m de large, sculpté de gravures zoomorphes et de motifs géométriques.

Site stratégique et reculé de l’empire, on y donnait des fêtes et l’on sacrifiait aux dieux, notamment à la planète Venus. On y adorait le puma et le jaguar.

Les conquistadors espagnols y installèrent un fort, d’où son nom, pour contenir les attaques des tribus chriguanos.

Petite balade de 2 heures pour en faire le tour

Samaipata c’est aussi une ville où l’on trouve de nombreux artisans installés là pour la douceur de vivre.

Nous avons sympathisé avec une céramiste Argentine qui fait des copies de céramiques anciennes exposées au musée et faisons un petit clin d’œil à la boutique Mucho Mundo qui expose des objets artisanaux très sympa tout comme l’artiste qui la tient.

On ne quittera pas Samaipata sans prendre un verre à la terrasse de la Bohème avec vue sur les toits de la ville.

7 juillet – Sucré capitale constitutionnelle du pays

Avons quitté Potosi et sa pollution pour Sucré ville charmante et néanmoins polluée. Ici aussi comme partout en Bolivie les rues

sont parcourues de centaines de petits bus type Toyota Hiace qui crachent pas mal de fumées.

Sucré, cité coloniale ou fût signé l’indépendance de la Bolivie en 1825. Capitale jusqu’en 1898 avant que celle-ci ne soit transférée à La Paz. Elle reste capitale constitutionnelle.

Sucré comme partout en Bolivie c’est aussi ses marchés typiques. Quelques photos volées :

La ville est particulièrement agréable. Parcs, musées, restaurants,…

C’est une ville universitaire et métisse : les cholas en tenue traditionnelle y côtoie les chicas à la mode européenne.

Je reprends une phase de Dominique Fernandez : » Si Sucré était en Europe elle serait aussi célèbre que Sienne ou Prague »

Finalement le séjour à Sucré sera prolongé de 5 jours, la pollution de Potosi et peut-être le bain à l’Ojo del Inca auront eu raison de ma santé. Consultant pour une toux qui dure depuis des jours et qui ne s’améliore pas ils ont décidé de me garder au chaud suspectant une pneumonie ou une grippe. C’est gavé d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires que nous quittons Sucré en fanfare pour une ville en zone subtropicale Samaipata

6 juillet – Potosí, une ville à 2 facettes

Nous sommes arrivés hier à Potosi. La première impression nous a fait pensé à une ville sombre et pauvre comme Uyuni. Nous étions en bas de la ville. Nous avons pris le bus pour aller dans le centre en haut de la ville et avons pu apprécier le changement. La ville se faisant de plus en plus moderne aux influences espagnoles.

Il faut savoir que Potosí et ses mines d’argent ont fait la fortune des conquistadors espagnols mais à profité aussi à l’économie des principaux pays de la vielle Europe du XVI eme siècle.

La ville comptait 165000 habitants en 1610 soit autant que Paris ou Londres

Aujourd’hui on ressent bien le choc des cultures entre les boliviens d’hier et d’aujourd’hui ce que l’on a pas vraiment vu dans les villes plus petites

Quelques photos en vrac de la ville

Aujourd’hui nous sommes allés al Ojo del Inca à 25 kms de là. Nous avons pu nous baignés dans une piscine dans laquelle se déverse l’eau de la résurgence du volcan

L’eau était à 32 degrés et nous étions à 3600 mètres d’altitude

Si la marche est parfois difficile pour nous lorsque ça grimpe, Milka est dans son élément à 4000 mètres.

Potosí est à 4090 mètres d’altitude ce qui en fait la ville de plus de 100000 habitants la plus haute du monde. Mieux que Lhassa

Pour rentrer nous avons traversés la ville de bas en haut soit plus de 300 mètres de dénivelé en 450 mètres de distance

Nous avons pris le parti de ne pas aller visiter les mines pour des raisons de sécurité mais aussi et surtout parce d’aller voir des personnes travailler très dur pour extraire du minerai alors qu’il meurent jeunes pour la plupart de silicose ne nous a pas semblé être une attraction touristique.

Demain dimanche nous quittons Potosí pour Sucré.